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I lived on an island with no electricity

J'ai vécu sur une île sans électricité

Nora left everything to sail across the world with the love of her life. She then settled in Costa Rica in a location where there was no electricity or running water! Let’s find out more about Nora’s journey, what it was like building a family home in Costa Rica, and starting a restaurant.

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Love The Naked French Podcast but wish you could put what you’re learning to the test? Want something more interesting (and useful for real life) than a traditional French workbook?

We made this just for you!

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S.2 Episode #1 French Workbook – J'ai vécu sur  une île sans électricité

[00:00] - Shade

Welcome to the Naked French Podcast, where we talk to French people about life, love and all the stuff in between. I'm your host, Shade, and I'll be speaking in slow French and English, in case you miss a sentence or two. If you want to follow along, you can get the free transcript at NakedFrench.co.

[00:26] - Shade

Today, I have a very special guest with me.

She left everything to follow the love of her life to live on a sailboat.

She then moved with him to live in Costa Rica, whilst they built a house together, with no running water or electricity for years. 

Nowadays she owns a restaurant on the beach called La Purruja. 

So today I present Nora Souc, who also happens to be my Mom!

[00:54] - Shade

Bonjour maman, bienvenue au Naked French Podcast, merci d'être ici avec nous, notre première fois qu'on fait un podcast avec une personne, en personne. Alors on est super heureuses de pouvoir te parler aujourd'hui et parler un peu de ton histoire et ta vie.

[01:10] - Nora

Merci à vous.

[01:11] - Shade

Alors on va commencer au tout début. Où est-ce que tu as grandi ? Est-ce que tu as  grandi à la ville ou à la campagne ? Est-ce que tu avais beaucoup de frères et de sœurs ? 

[01:17] - Nora

Oui, moi, en fait, je suis issue d'une famille algérienne. Je suis née à Constantine. Et j’ai été élevée en banlieue, en France, avec… En fait, je suis la numéro neuf. On est dix : six filles et quatre garçons.

[01:32] - Shade

Ça fait beaucoup de tantes et d’oncles.

[01:34] - Nora

Oui, oui, c’est une grande famille. Dieu merci, c'est assez plaisant.

[01:38] - Shade

Nora is French Algerian, and grew up in the suburbs of Paris. She was also child number 9 - her parents had 10 kids overall!

[01:48] - Shade

Et c'était comment de grandir avec tant de frères et sœurs ?

[01:51] - Nora

Ben ma foi, c'est fantastique parce qu'on s'entraidait les uns les autres. Moi, j'étais la plus chanceuse parce que je suis la numéro neuf, tous les frères et sœurs qui sont au-dessus de moi, ben, ils m'ont bien gâtée, ils se sont bien occupés de moi.

[02:04] - Shade

Alors tu as grandi avec tes frères et sœurs qui s'occupaient de toi, comme…

02:09] - Nora

Comme des papas et des mamans, en fait. Oui.

[02:12] - Shade

Nora loved growing up as the 9th child of her family. She says she was super lucky because it meant all of her older brothers and sisters spoiled her and always took care of her. 

[02:24] - Shade

Et quel genre d'adolescente étais-tu? Est-ce que tu étais rebelle, studieuse ? Si tu devais choisir trois mots pour te décrire à l'époque, ça serait quoi, les trois mots ?

[02:33] - Nora

Alors moi j'étais pleine d'énergie. La deuxième, c'est que je voulais croquer la vie à pleines dents. Je me sentais déjà une adulte, c'était être précoce, pour moi. Je voulais griller les étapes. Je voulais déjà être grande, faire comme tout le monde, comme les grands.

[02:47] - Shade

When Nora was a teenager, she was full of energy and wanted to be an adult already. She wanted to “croquer la vie a pleines dents”. She wanted to live life to the fullest. 


I’m also imagining that she tried to dress like an adult too.

[03:03] - Shade

 Et j'imaginais alors que tu t’habillais comme une grande et tout…

[03:05] - Nora

Ouais, ouais, ouais, exactement. D'ailleurs, l'avantage d'avoir beaucoup de frères et sœurs, et beaucoup de sœurs, qui s'habillaient très bien, qui avaient de supers vêtements, pour moi, j'avais juste à… dès qu'elles partaient, leur voler leurs talons, leurs belles robes, leurs belles vestes. Et puis voilà. Et tous mes copains et copines me disaient toujours : “Oh, mais tu es toujours bien habillée”. Merci à mes sœurs ! 

[03:25] - Shade

Tu as combien de sœurs ?

[03:26] - Nora

Ben en fait, on est six filles. Cinq sœurs avant moi. 

[03:30] - Shade

Tu avais cinq sœurs à qui tu pouvais prendre les habits.

[03:33] - Nora

Exactement, ouais.

[03:35] - Shade

Now I want to ask Nora what her dreams and hopes were growing up.

[03:40] - Shade

C’était quoi, tes rêves et tes espoirs en grandissant ? Qu'est ce que tu voulais devenir ?

[03:45] - Nora

Déjà poursuivre mes rêves, c'était de beaucoup voyager. Et ça, c'est vrai que je n'ai pas à me plaindre, ça s'est accompli. Et puis être, comment on dit… installée rapidement. Mon rêve, c’était qu’à 40 ans déjà, pouvoir avoir mon bel endroit, ma maison, comme une pré-retraite. Donc, voilà. J’étais toujours en avance sur les autres.

[04:06] - Shade

Nora always wanted to travel the world. 

She also dreamed that at 40 years old, she would have her own house, and be retired. She always thought about the long-term.

[04:17] - Shade

Où est-ce que tu habites maintenant ?

[04:19] - Nora

Ah ben maintenant, la belle aventure qui a commencé dans les années 90 : au Costa Rica.

[04:24] - Shade

Quelle région du Costa Rica ? Explique au public.

[04:27] - Nora

Nous sommes dans une des très belles régions du Costa Rica, dans le Guanacaste. Où se trouvent aussi les plus belles plages, celle d'ailleurs, où tout a commencé. Notre histoire, cette fameuse plage d’Avellanas. Et puis, nous sommes en pleine nature. On a eu la chance de pouvoir acheter une très, très grande propriété qui, ici au Costa Rica on appelle ça une finca et où là, toute notre aventure a commencé.

[04:52] - Shade

As it turned out, Nora managed to see all of her dreams come true. Nowadays, she lives in Costa Rica in a beautiful  property surrounded by nature everywhere.

Now I want to ask her about how she met my Dad!

[04:52] - Shade

On va commencer à parler un peu de la vie personnelle de comment tu as rencontré mon père… Alors comment est-ce que tu as rencontré mon père ?

[05:12] - Nora

Ah, ben ton papa, je l'ai rencontré en fait à Los Angeles. Je vivais déjà à Los Angeles avec ma sœur et mon beau-frère. Grâce à eux, j'avais pu faire mon plus grand voyage... Et puis, avec le temps, j'ai rencontré ton papa, j'étais repartie en France entre-temps, et puis je ne voulais plus de Los Angeles. C’était un peu fatiguant. C'est une grande ville et tout. 

[05:34] - Shade

It turns out she was living in Los Angeles with her sister at the time. But she also decided Los Angeles wasn’t the city for her and she wanted to go back to France. 

[05:44] - Nora

Et j'avais envie de me réadapter à la France. Et puis, le destin ne l'a pas voulu comme ça. Ma sœur Férouze et Éric  sont revenus en France et ils ont bien vu que je n'arrivais pas à me réadapter. Donc, mon beau-frère m'a aidée à avoir mon billet. Et puis je suis retourné à Los Angeles avec lui et par bonne chance, il y a un nouvel endroit qui s'est ouvert et il m'y a invitée. Et c'est là où j'ai rencontré ton papa.

[06:07] - Shade

Nora tried to move back to France and readapt to life there. However, no matter how hard she tried, she just couldn’t readapt. She thought she wanted to be there but in the end her sister and brother in law saw that she wasn’t happy so they bought her a ticket to return to LA! And that’s when she met my Dad.

It was love at first sight.

[06:30] - Shade

Et est-ce que c'était un coup de foudre ?

[06:32] - Nora

Eh bien, j'avoue que oui, quand je l'ai vu pour la première fois. Vraiment, avec sa tête de prince et tout, son beau sourire très élégant. Oui, je pense que ça a été un coup de foudre parce que je m'en souviendrai tout le temps. Quand je suis rentrée chez Tata Férouze, je suis tombée sur le lit, comme ça, à la renverse et j'ai même fait une petite prière en espérant, en demandant à l'univers, en espérant qu'il soit un jour mon mari.

[06:56] - Shade

When they met, she fell in love straight away. She thought he was incredibly handsome and had a very elegant smile. When she got back to her sister’s place that night, she remembers falling on the bed backwards, and saying a prayer to the universe, hoping that he would be her husband one day. 

[07:15] - Nora

Ouais, vraiment.

[07:18] - Shade

Vraiment une bonne impression. Mais quelle a été ta première impression de lui ? Et est-ce que cette impression était correcte ?

[07:25] - Shade

What was your first impression of him? And was it the right impression?

[07:29] - Nora

Ah oui, l'impression, elle était totalement correcte. En plus, on avait un peu discuté avec tout le groupe puisqu'il était très ami avec une meilleure amie à moi de Los Angeles. Donc c'est elle qui me l'a présenté. OK, donc oui, c'était très agréable, ses histoires de voyages, la vie qu'il avait sur le bateau en étant à Los Angeles, c'est sûr que ça faisait rêver n'importe quelle fille.

[07:51] - Shade

Alors tu avais déjà l'impression que c'était un aventurier.

[07:54] - Shade

Nora remembers Dad being really nice, and having many stories about his travels and his life on a boat. It was enough to make any girl dream. 

[08:04] - Nora

Ah oui, tout à fait. C'était cette impression, pardon, qu’il donnait, oui. De grand aventurier.

[08:08] - Shade

Mon père, c'est un grand aventurier. La raison pour laquelle on vit au Costa Rica aujourd'hui. Bon, on va parler un peu de ta carrière. Explique-moi tes trois objectifs les plus importants de ta vie, au niveau professionnel ou personnel que tu as accomplis.

[08:24] - Shade

So now I’m interested in hearing what the 3 most important milestones in Nora’s life have been so far. 

[08:31] - Nora

Ah, ben un des plus grands objectifs de ma vie, c'est de pouvoir avoir eu une superbe fille comme toi et ton frère Jordan, de pouvoir leur avoir donné avec ton papa, cette superbe vie au Costa Rica. Cet environnement de rêve, sain. Et ça, c'est vrai que c'est un des meilleurs. Le deuxième, c'est d'avoir pu évoluer dans ce pays, me donner la force que j'ai maintenant tous les jours, puisque ce n'était pas des conditions faciles, hein, dans les années 90, donc, je me suis forgée et tous les sacrifices font ce qu'on est et ce que vous êtes aujourd'hui, c'est sûr.

[09:11] - Nora

Et le troisième, c'est finalement maintenant avoir réalisé… en train de réaliser mon rêve d'ouvrir ce fameux restaurant “La Purruja” à la plage à Avellanas. Et c'est là où tout a commencé avec ton papa. C'est là où on a atterri, sur cette superbe plage paradisiaque et on est restés beaucoup de temps. Nous avons campé là-bas… À cette époque, il y avait comme un petit restaurant, une petite bicoque, comme on dit, en bois, et nous sommes restés. Et cet endroit s’appelait “La Purruja”.

[09:43] - Shade

The first, was having me and my brother and being able to have a family in Costa Rica :)

The second was being able to evolve and grow in this country, she’s made a lot of sacrifices to have the life that she has today.

The third is launching her restaurant last year, “La Purruja” which is right on the beach!

We’ll learn more about the restaurant later, but for now I want to know what kind of a life Nora had when she just moved to Costa Rica…
I know that at one stage she didn’t have any electricity or running water for years! 

[10:17] - Shade

On va parler plus du restaurant plus tard. Parlons des débuts au Costa Rica, comment c'était de venir vivre au Costa Rica et en quelle année est-ce que tu es venue ici?

[10:26] - Nora

Papa est arrivé un petit peu avant moi, mais disons, moi, dans les années 90, les années 90. Et puis, bah oui, c'est sûr que c'est un superbe pays. Le grand avantage, c'est que les gens sont magnifiques, sont très, très, très gentils, avec une grande patience. Donc ça, c'était merveilleux. Après, c'est sûr que toute l'adaptation de pouvoir évoluer dans un pays où les infrastructures n'étaient pas celles qu'elles sont ou celles que j'ai quittées.

[10:50] - Nora

Pas d'électricité, pas d'eau, les routes, c'était catastrophique. À l'époque, les gens fonctionnaient encore avec la charrue et les bœufs. Donc ça, c'était vraiment le côté magnifique et folklorique du Costa Rica. Mais après, c'est sûr que toute l'adaptation de toute cette infrastructure qui manquait. Là, il a fallu tous les jours. C'était, comme on dit, un challenge.

[11:12] - Shade

When she first arrived in Costa Rica, everyone was so lovely and kind. However, there was very little infrastructure. 

No electricity, no water, the roads were catastrophic. At the time, people were still working with a plow and oxen. It was, as they say, a challenge.

[11:35] - Shade

Pour que l'audience, nos auditeurs, sachent. Je n'ai pas vraiment eu ce que tu peux décrire comme une enfance traditionnelle.

[11:44] - Shade

On a vécu dans la jungle, au Costa Rica. J’ai grandi, au début, quand j'étais bébé, sans eau courante et sans électricité, et en grandissant, sans télé, sans Internet, sans téléphone. Ça, c'est venu vraiment plus tard dans notre vie. 

Et c'était une enfance super. C'était une enfance extraordinaire, avec beaucoup d’espace, beaucoup de créativité et de liberté, surtout. Vraiment, de se sentir en confiance où on est. On avait tout un espace pour nous-mêmes et on pouvait jouer et vivre comme on voulait.

[12:12] - Shade

C'était magnifique. Mais j'imagine qu'au tout début, ça a dû être vraiment une expérience intéressante. Pour toi, c'était comment d'élever une famille dans un endroit sans infrastructures, sans eau courante, sans électricité, avec… enceinte, avec un bébé ?

[12:28] - Nora

Oui, oui, oui, spécialement en venant de Paris, où j'ai été élevée. Et après Los Angeles, il faut imaginer que c'était complètement un dépaysement total, un choc de cultures, d'accommodation. C'était comme être propulsé dans une autre époque, totalement. Et je pense que ce qui a fait ce qu'on est maintenant et où on est arrivés maintenant, c'est vraiment la force. Et puis l'amour aussi. Et puis partager la passion que ton papa avait pour ce pays, pour ses projets.

[12:58] - Nora

C'était un challenge de tous les jours, je pense que… où qu'on soit, la vie n'est pas faite de roses tous les jours et tous les jours, c'est un challenge. Ça, ça a été le mien et je suis contente, même si quelques fois j'ai voulu jeter l'éponge, partir en courant et tout. Mais je ne regrette pas de m'être raisonnée plus d'une fois. Et en vous regardant maintenant, si ça serait à refaire, je le referais. 

[13:22] - Shade

Nora grew up in Paris, and had come straight from LA. So life in Costa Rica was a huge shock for her. It was like she had been thrown into another era. 

Sometimes she just wanted to ‘jeter l’éponge’, to throw in the towel and leave. But she knew that ‘la vie n’est pas faite de roses tous les jours’ - life isn’t made of roses everyday. And she’s glad that she didn’t because she’s so happy with the way everything turned out and if she had to go back and do it all again - she would!

Which leads me to my next question! I want to find out more about those moments where my Mom wanted to leave and why she stayed. 

[14:01] - Shade

C'était un peu ma prochaine question. Est-ce que tu as eu des moments de regrets ou des moments où tu te dis : “Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ?”. Où tu te dis : “Mais vraiment, c'est quoi ?”.

[14:10] - Nora

Ouais, vraiment. Là, c'était “l’hallu”, vraiment, je me demandais… Et puis surtout quand je parlais à ton papa et qu'il m'expliquait sa vision. Mais lui, il la voyait et moi, je ne la voyais pas. Donc c'était sa vision. Donc il fallait que je défriche un petit peu tout ce qu'il essayait de me faire voir. Et en plus, c'étaient toujours des projets à très long terme. Quand il a voulu planter le teck, donc moi, je dis OK, on va planter du teck.

[14:35] - Shade

My Dad had a really long term vision of  their life in Costa Rica. He was passionate about reforestation. When he wanted to plant teak trees, Nora was like, but what’s a teak tree? And when will it be ready? My Dad told her that they would be ready when my brother Jordan turned 18, Nora found it really difficult to comprehend such a long term vision. 

[14:59] - Nora

Mais quand est-ce que ça sera prêt ? C'est quoi l'histoire du teck ? La reforestation ? Il me dit : “Tu vois quand Jordan aura 18 ans ? Eh bien, on pourra couper notre premier teck. Ce sera une des meilleures productions. C'est là où on pourra couper. Les autres, en élaguant, continueront à bien évoluer. Donc, pour moi, 18 ans, j'avais Jordan dans les bras, j’étais là : “Mais de quoi il me parle, lui ?”. C'était vraiment… du long terme.

[15:25] - Shade

Mon père pense à vraiment du long terme.

[15:27] - Nora

Ouais. Exactement. 

[15:28] - Shade

Des fois, c’est dur à s'imaginer de pouvoir se dédier* à un projet en sachant que tu vas y voir zéro résultat pendant 18 ans, c'est... Mais lui, il adore. C'est comme ça !

* Note that Shade meant to say ‘se dédier’ but said ‘se dédiquer’ instead. It’s a small common error that bilingual French English speakers sometimes make, as the English word is ‘dedicate’! :) 

[15:40] - Nora

Oui, exactement. Ouais, ça n'a pas été facile tous les jours. C'est vrai que ça a été un grand changement, mais… Il y a quand même une chose importante que je veux dire, c'est que ma maman, qui est décédée depuis 5 ans maintenant (paix à son âme), m'a toujours soutenue. Quand je l’appelais en craquant, en pleurant, elle me disait toujours : “Ma fille, sois patiente, sois patiente”.

[16:02] - Shade

It certainly wasn’t easy sometimes, but my Grandmother always encouraged my Mom to be patient and see things through. 

[16:09] - Nora

Elle me disait : “Regarde ton papa et moi, comme on a vécu, on était en Algérie. Tout allait bien pour nous. Papa allait bien, il avait sa ferme, on avait tout. Après, il y a eu la situation de l'indépendance. On a dû quitter notre pays parce qu'on voulait vous donner une vie meilleure en France”. Donc ça n'a pas été facile pour nous. Les débuts de s'adapter en France, la langue et tout.

[16:35] - Shade

Before that, my Mom and Dad lived in Algeria. My Dad was a big boss of his own company. However, when the war started, they had to leave the country and move back to France. It was hard for my Dad to immigrate with nothing and start from scratch. But he always worked hard and did everything with a smile.

[16:55] - Nora

Mon père a dû travailler, diminuer complètement de situation professionnelle. D'un grand patron dans son pays, il est devenu un ouvrier immigré en France. Donc, tout ça, ça a été un challenge et il l'a fait en silence, toujours avec le sourire. On s'en est jamais vraiment rendu compte, c'est qu'après en grandissant, qu’il nous a raconté son histoire et elle me dit : “Souviens-toi toujours de ça et tu verras que ça te donnera de la force pour ce que tu vis maintenant”. 

[17:24] - Shade

Even in France, my parents still dreamed that their children would be able to see the world. They wanted my brother and I to grow up and be ‘children who could travel all over’. So, that always kept them going and eventually led to my long term vision of living in Costa Rica. 

Without this vision and their strength, I wouldn’t have the life I have today. 

[17:45] - Shade

C'est un super message et je pense qu’un jour, je dirai exactement la même chose sur toi. Que sans ta force, je ne serais jamais pu arriver à ce que je fais aujourd'hui. Et c'est ça, la beauté d'être parent, c'est de donner sa force à ses enfants pour qu’ils deviennent la meilleure chose possible et qu’ils fassent des belles aventures.

[18:04] - Shade

Parlons un peu de ce que tu es en train de faire maintenant, décris un peu le restaurant, et ce rêve de créer le restaurant. Et ce que c’est maintenant La Purruja ?

[18:14] - Nora

Oui. Alors, le restaurant La Purruja, ça revient à ce troisième rêve que j'ai toujours souhaité dans ma vie. C'est quand je parlais, quand on est arrivés à Avellanas, sur cette superbe plage. Bien sûr, cette petite bicoque où on est restés six mois avant de vraiment s'installer à Cañafístula. Eh ben, ça s’appelait “La Purruja”.. Donc je suis de la génération de la vraie Purruja, l'authentique, tout en bois. On a d'ailleurs des photos avec papa et moi et je crois même Jordan, quand il était bébé.

[18:43] - Nora

Et j'ai eu la chance, quelques années après, d'acquérir un terrain sur la plage d’Avellanas. Et bien sûr, c'était une concession. Ça appartient au gouvernement. Donc avant qu'elle soit vraiment légale pour pouvoir y faire “La Purruja” maintenant notre projet de restaurant, il a fallu que j'attende presque vingt-huit ans, vingt-huit ans pour qu'il y ait le plan régulateur qui s'appelle le zoning d’Avellanas à d'autres plages au Costa Rica pour pouvoir finalement légaliser cet achat de terrain et pouvoir y faire mon projet.

[19:18] - Nora

Donc, je suis en plein dedans maintenant. 

[19:20] - Shade

Waouh, un rêve qui a pris 28 ans.. et maintenant est réalité. Et ça apporte une super ambiance à la plage et un super endroit pour que les gens viennent passer de bons moments.

[19:29] - Nora

Exactement.

[19:31] - Shade

So the restaurant that my Mom has called “La purruja”
It took 28 years for her dream to come true because she wasn’t able to build on that land for a long time. It was only recently in the last few years that she could legally start building the restaurant. 

So now we’re coming up to the last question of the interview!

[19:51] - Shade

Alors, la dernière question de cette interview. Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui veut venir vivre au Costa Rica ou dans un pays comme le Costa Rica ?

[20:01] - Nora

Ah ben moi, si je peux donner un conseil et je donne tous les jours, dès qu’on a nos clients qui viennent s'installer au Costa Rica ou qui me demandent des conseils, qui sont très motivés de venir s'installer. Je leur dis toujours “Don’t forget the purpose”. N'oubliez pas l'idée de base, le rêve. Pour la chose selon laquelle vous êtes venus vivre au Costa Rica. N'essayez pas de changer le Costa Rica. N'essayez pas de vous faire tout un montage dans votre tête, de votre rêve.

[20:31] - Nora

Laissez le couler, laissez-vous aller avec la découverte du pays et je pense que c'est le meilleur résultat pour être bien parce qu'on n’est jamais étonné. Quand il n'y a pas de perspectives, on est toujours dans la découverte, mais quand il y a trop de perspectives, on se fait mal et après, on peut vraiment même arriver à… qu’un rêve devienne un cauchemar. Oui, vraiment.

[20:53] - Shade

If Nora could give advice to anyone who wants to move to a tropical country like Costa Rica, it would be to “Not forget your purpose”.

Never forget why you’re doing something. Never forget your dreams. 

And don’t try to change the country you live in. Just let it flow and discover new things. The best results will happen when you let go.

[21:16] - Shade

Oui, parce que je pense qu'il y a plein de gens qui viennent vivre au Costa Rica et ils se font beaucoup d'idées. Et ils ont beaucoup de, comme ils disent en anglais, “expectations”. Et quand ils arrivent ici, comme dit ma mère, c'est vraiment une découverte. C'est un endroit unique et des fois, les aspects uniques ne sont pas positifs ni négatifs, sont juste différents. Il faut être ouvert à tout ce qui est différent et à s'adapter… et à s'adapter au pays. Pas essayer de changer le pays.

[21:23] - Nora

Exactement. Tout à fait. 

[21:48] - Shade

Ben merci maman, de passer ce temps avec nous. Ça a été super. Je pense que nos auditeurs vont adorer écouter ton histoire, et voilà !

[21:54] - Nora

Ben merci à toi, ma fille. Et merci aux auditeurs.

[21:58] - Shade

Ciao, ciao !

[21:59] - Nora

À bientôt !

[21:58] - Shade

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